Envisager les violences interpersonnelles non pas comme une simple addition de faits individuels, mais comme un véritable problème de santé publique, susceptible d’être prévenu ou dont les effets de long terme peuvent être mitigés, impose un changement de regard significatif pour les politiques publiques et une façon de travailler différente entre différents acteurs. C’est à cette question que le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po Paris a consacré un séminaire le vendredi 13 mars 2015, auquel l’ONED a assisté . 

Mark L. Rosenberg, fondateur et ancien directeur du National Centre for Injury Prevention and Control (NCIPC, Centers for Disease Control and Prevention, CDC, Atlanta), a expliqué comment les CDC se sont efforcés de faire des violences interpersonnelles un objet de santé publique à partir du début des années 1980. Puis, Pauline Delage, chercheuse FNS senior à l’Université de Lausanne, a exposé sa recherche sur la façon dont sont abordées les violences envers les femmes dans trois cantons suisses. Enfin, Catherine Cavalin, chercheuse au LIEPP à Sciences Po, a dressé un panorama de la question en comparant les visions américaine et européenne.

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