La première journée était axée sur la prévention, la clinique de la maltraitance à enfants et la dimension protectrice des soins de pédopsychiatrie. M. Falissard a introduit deux conférences sur deux domaines essentiels de la vie de l’enfant, l’école et la culture,  et leurs contributions à sa protection ou à sa bientraitance, en présentant la notion d’exposome : cette notion, qui désigne l’ensemble des facteurs auxquels est exposé un sujet, ouvre le champ médical à un questionnement au-delà de la biologie. L’étude sur le « Devenir à long terme de très jeunes enfants placés en pouponnière » présentée par M. Rousseau apporte des informations sur les effets à long terme des maltraitances infantiles ; un document filmé réalisé par Mme Mascaro sert en formation sur le repérage des signe de souffrance précoce des petits enfants. Trois expériences, sur le travail du pédopsychiatre en périnatal, sur un accueil familial pédopsychiatrique, et sur l’expertise conduite en CMP sur des situations de violence dans la filiation, ont illustré en quoi le soin en pédopsychiatrie revêt une dimension de protection.

La seconde journée devait mettre en avant les attentes du secteur de la pédopsychiatrie vis-à-vis de la protection de l’enfance. Le représentant de la défenseur des enfants présentait les résultats d’une étude relative au handicap dans le champ de la protection de l’enfance. Mme Créoff a expliqué en quoi, selon elle, la loi du 14 mars 2016 rééquilibrait, au profit de l’enfant, la loi de mars 2007. M Berger à quand à lui  fait un exposé des dommages causés au niveau neurologique par les traumas chez l’enfant et posé la question de l’intégration des connaissances relatives au développement de l’enfant dans le champ de la protection de l’enfance. Mme Sultan et M Hamon ont mis en perspective les évolutions actuelles de la justice des mineurs.

L’après-midi était consacrée à la présentation de dispositifs associant  pédopsychiatrie et protection de l’enfance et pédopsychiatrie et protection judiciaire de la jeunesse : équipe mobile de l’APHP qui travaille avec l’ASE 75, les maisons des adolescents, et un dispositif des Apprentis d’Auteuil qui a embauché un pédopsychiatre dans une MECS pour enfants en grandes difficultés.